Samedi saint Ecritures vives

Sainte ecriture

Ecritures vives comme un parfum

Aujourd’hui les Ecritures sont fermées mais… qu’est-ce qu’elles parlent! Ou
combien on les fait parler !
Le traumatisme de la mort de Jésus provoquera l’aventure des écritures, de ce
qui est devenu le « Nouveau Testament », d’abord les lettres de Paul, puis les
évangiles, puis d’autres lettres et l’apocalypse.
Les Ecritures sont donc des Ecritures Vives, qui prennent chair dans du vécu et
lui donnent une solidité et une espérance. Là où on ne pouvait lire que de l’échec
et de la mort, l’écriture propose une lecture à contre-courant qui fait sortir la vie.
La Passion selon l’évangile de Matthieu est particulièrement rythmée par cette
phrase « pour que s’accomplissent les Ecritures », parfois même sans préciser
davantage. Fatalité de ce qui est écrit par avance ou audace d’une relecture ?
« Afin que s’accomplissent les Ecritures » : ce que nous pouvons alors
comprendre, c’est que la mémoire nous autorise à aller dans les Ecritures, aller
y faire les choix du cœur ou de la nécessité. Aller chercher dans les Ecritures ce
qui nous permet de vivre, de mettre des mots sur nos vies.
Alors, même devant la mort, l’absence, même au milieu de ce qui nous déroute,
il y a écriture d’un chemin de vie.
Le Samedi saint les Ecritures sont fermées mais nous sont offertes pour vivre en
nous comme un parfum, puisqu’on le sait : la mémoire des odeurs est la plus
durable, la plus vive, celle qui peut réveiller tout un monde.
Rappelons nous cette parole de Jésus à Béthanie, suite au geste de cette femme
qui a versé sur lui un parfum de grand prix, il a dit : « partout où l’Evangile sera
proclamée on racontera aussi, en mémoire de cette femme, ce qu’elle a fait »
(Mt 26,13)

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