dimanche de pâques

"Parole folle ou vaine parole vaine

"Parole folle ou vaine parole vaine: ilfaut choisir"

A la fin de son petit livre sur Jésus qu’il a appelé « L’homme qui marche »,
Christian Bobin a écrit: « Peut-être n’avons-nous jamais eu le choix qu’entre une
parole folle et une parole vaine. »1 C’est peut être dérangeant à entendre et à
recevoir, mais c’est bien là où nous sommes convoqués et même provoqués en
ce matin de Pâques. Une parole folle ou une parole vaine. Et l’écrivain Matthieu
les met en scène ces deux paroles à la fin de son évangile.
La version colportée par les femmes est une version folle mais qui va
d’ouverture en ouverture. La version colportée par les gardes est une
version logique mais qui reste dans un entre-soi, qui ne s’est propagée que
parmi les juifs dit l’évangile et sûrement quelques autres. Et seulement
jusqu’à ce jour. La version des femmes reprise par les disciples est celle
d’une parole folle qui va jusqu’à la fin des temps.
Cette histoire d’Evangile, c’est-à-dire cette histoire de Bonne Nouvelle
annoncée et incarnée par Jésus, ne pouvait que finir par une résurrection et
donc …. commencer près d’un tombeau, le lieu de retournement radical de
la mort vers la vie, ou si vous préférez: le point d’ancrage radical de
l’espérance , c’est-dire de ce qui est possible quand plus rien n’est possible.
(extraits de la prédication de Pâques 2023 à partir de l’évangile de Matthieu
27, 62 à 28,20)

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